le patrimoine minier

Bonsoir
J'ai une petite réflexion à soumettre a "un ange qui passe",ce serait bien que ce soit un ange qui reste
et surtout qui participe,il ne faut pas qu'elle s’arrête en si bon chemin pour un petit mal entendu.
Salutations canada

Oh oui un grand malentendu là.
C était juste pour un confort de lecture en aucun cas un reproche.
J en suis désolé pour cette mauvaise compréhension c était juste pour intéresser des gens comme moi au sujet.
Continu. Ca serait dommage de se vexer pour ca. Mince.

Allez ,personne ne se vexe,tout va bien ,et puis nous connaissons ta correction sgl91,donc c'est évidemment un mal entendu..

Soyons des adultes à chaque instant et passons vite sur une petite erreur de compréhension .
Les reportages de Jean Claude et d'un ange qui passe doivent continuer, même si il n'y avais qu'un seul lecteur,c'est positif, (mais bon rassurez vous je suis sur qu'il y a plus) car dans tout les cas c'est mieux que de ne rien dire et ne rien faire.

Nous ne sommes pas si nombreux que ça à participer réellement à la vie de ce forum ,alors pas de défection ,nous avons besoin des uns et des autres .

Déjà que je suis triste après avoir passé une semaine dans les pyrénées atlantiques sans trouver le moindre cailloux intéressant,alors de la joie ,de la vie ,et des bons reportages.

Pour me consoler je me suis rabattu sur le parapente ,c'est génial ...et puis je regarde les trouvailles de canada,c'est pas mal non plus.

Même sans <<verre>> réflecteur,je pense si, je regarde bien avoir le feu vert...
Alors je me rends toujours en France et à moins de 4 km de la frontière belge sur le site de CHABAUD-LATOUR
(Condé-sur-L'Escaut/ Saint Aybert).
Une nouvelle image au <<pays noir>>

Nos prédécesseurs ont beaucoup sacrifié à l'industrie.
A l'époque l'environnement ne tenait que peu d'importance dans la vie des habitants.
Aujourd'hui les choses ont bien changé,après le nettoyage ,l'aménagement des rives et des plans d'eau,Chabaud -Latour est accessible au public avec de nombreux points de vue,de longues et nombreuses promenades bucoliques,sportives ou romantiques.

Ce vaste site s'étend sur 670Ha et avec ses étangs et lacs il ressemble à celui du (voir) Marais d'Harchies,
tout comme ceui-ci il est dû aux effondrements du sous-sol,affaissements causés par le <<foudroyage >> des galeries de mines.
Il est difficile d'imaginer que cette surface occupait un vaste complexe minier(il ne subsiste plus rien bâtiments
ou chevalements).

Je continue ma promenade et j'arrive sur un autre site minier.ET....
Surprise,au détour d'un sentier se dresse fièrement une structure métallique

Le chevalement de la FOSSE LEDOUX
Suite...

La fosse Ledoux
Chevalement du puits n°1 qui doit sa conservation aux anciens mineurs et leurs chefs.

Il existait deux puits n°1et n°2( diamètres 5 mètres)
Puits 1 début du fonçage en juillet 1901
                mise en service juillet 1905
profondeur atteinte 759mètres
Arrêt de l'exploitation le 30 décembre 1989.

Puits 2 début du fonçage en juin 1902
                mise en service juillet 1905
profondeur atteinte 687 mètres.
Arrêt de l'exploitation le 30 décembre 1989.
Un record d'extraction fut établi en 1939 avec une production de 562.000 tonnes.
Ces fosses  seront  bombardées durant la première guerre mondiale et par la suite réparées et produiront à nouveau à partir de juin 1919.
Elles subiront des inondations au début de la 2°m guerre (1940) les centrales électriques étant stoppées;par la suite elles seront modernisées au début de l'année 1950 et deviendront un des plus grands sièges de concentration du bassin minier.

Cette photo nous présente l'important<< FAUX CARRE>>, c'est le prolongement en surface des guides présents dans le puits,sortie de la cage des mineurs ou des wagonnets et menant aux étages supérieurs.

Sous le faux carré,voila l'image que le mineur avait à sa sortie de terre << la belle fleur>>


Le chevalement est doté de 2 molettes superposées de 7 mètres de diamètre et situées respectivement à 37 et 48mètres de hauteur.

La structure a été renforcée par l'adjonction de 2 poussards.

Plus un...
Suite....

Le 16 janvier 1904 un éboulement coûta la vie à 4 mineurs.
Je vous laisse une anecdote et pas la moindre.
Un fait unique dans ce bassin.
A la fosse Ledoux ,la veine St Georges a débouché au jour!

Des mineurs débouchent au jour en pleine forêt de Bonsecours (Belgique)
documentation(coups de pic-juin1960).
Dans la région de Bonsecours ,les <<morts terrains>> qui recouvrent le houiller sont très minces.
Ainsi ,un montage creusé dans la veine St georges du siège Ledoux,parti de l'étage -322, a pu atteindre en restant toujours dans le houiller,un point situé à 20 mètres sous la surface du sol!De là jusqu'au jour ,il n'y avait qu'un pas qui fut vite franchi,permettant aux hommes qui effectuent ce travail de déboucher au jour...
en pleinr forêt!
Ce percement unique dans le bassin permit au <<trou de bonsecours >> dit aussi <<fente St Georges>> de servir d'entrée d'air pour exploiter cette veine St georges d'un mètre de puissance.

En juillet 1961,ce coin ravissant de la forêt a changé d'aspect.Le trou d'homme est devenu un bâtiment,sas d'entrée d'air autour duquel est édifié un carreau de mine miniature.(documentation relais).

Je vous laisse 2 photos de la sité minière de Chabaud-Latour.
Nous voyons sur la façade le nom des rues sur plaques anciennes et modernes
Sité classée.
petites maisons coquettes de la sité.

Les façades des maisons  ont gardés les plaques en fonte avec en relief le nom des rues.
Fin.

ERRATUM
La fatigue aidant,je viens de me rendre compte que j'ai écrit CITE avec S

ben oui, faire le poussard, ça fatigue...

mais fait attention, faire la cloche ça rend sourd

Merci pour cette jolie page de notre passé industriel !
Tes photos sont superbes avec une mention "spéciale" à celle prise en dessous du chevalement je la trouve magnifique !

Clo,
Je te dédicace celle-ci qui est un peu mieux centrée.

Le <<faux carré ou l'avant carré >> est formé de 4 montants verticaux.
Dans les anciens charbonnages ,ils étaient en bois et par la suite en fer et parfois en maçonnerie,ces montants étaient solidarisés par des entretoises.
Différents dispositifs de sécurité étaient placés à l'intérieur du faux carré.

Merci Jean-Claude j'adore ce cadrage !
Impressionnants aussi, les socles du chevalement...

Dans une mine de Fresnes-sur-Escaut ?
Aux éboulements ,on oppose un boisage.
Un mineur occupé à tailler une (bille) en bois rond,si celui-ci effectuait une taille en pointe cela s'appelait(potiat).
Ce mineur à l'ouvrage reflète  une grande sérénité.
L'ouvrier avec une grande dextérité taillait les bois avec sa hache typique,les assemblait,les calait à l'aide d'une masse et étançonnait la galerie.
Beaucoup plus tard,le fer remplacera le bois,c'est l'apparition de soutènement métallique.

Une photo plus récente.
Des mineurs procèdent au renforcement d'une structure métallique (bien apparente sur la photo) par un boisage anglé.
Le sapin était utilisé pour le soutènement des galeries, le bois de sapin <<chantait>> <<craquait>> avant de lâcher suite aux énormes pressions du terrain,ce qui alertait le mineur d'un imminent affaissement ou  éboulement,celui-ci avait alors le temps de s'enfuir.

Scie (passe partout à deux mains) utilisée dans la mine.

Et la hache typique des mineurs,celle-ci est gravée  H B peut -être les initiales de l'ouvrier boiseur?.

Un petit retour en arrière,
j'ai  récemment reçu d'un ami deux anciennes photos parues dans un journal et concernant l'édifice du SARTEAU avant sa restauration,je les publie.


La tour en forme de pyramide a une base carrée de +/- 16 mètres de côté au sol.
Elle est devenue monument protégé en 1983,et par la suite restaurée.

La restauration et la mise en valeur est impeccable quand on voit l'état antérieur!

Balade programmée depuis si longtemps, tant de fois repoussée et puis hier j'y suis allée pour la toute première fois (il faut que j'y retourne car pas pu tout photographier)
Une marche à pied bien sympathique m'a conduite au Bois du Cazier, arrivée dans la rue, on ne peut pas se tromper, un restaurant affiche son enseigne "Mine de rien" un regard sur ma droite et j'ai pu lire "rue du cazier" en m'y engouffrant plus profondément, j'ai pu rapidement apercevoir les chassis à molettes.
Il faisait beau, un soleil d'octobre généreux qui faisait danser de jolies couleurs automnales et qui offrait un paysage bucolique à ce lieu.

Il fallait un ombre à ce joli tableau, le charbonnage est fermé le lundi, je ne me décourage pas et je m'aperçois très vite qu'il est possible de sortir de beaux clichés. Les photos sont interdites dans les différents musées, y compris la salle des pendus, je n'aurais donc pas pu faire mieux.

J'aimerais vous faire visionner un extrait du journal télévisé (il ne dure que 2 min)du jour de la catastrophe, avant de partager avec vous mon reportage photo.

http://www.sonuma.be/archive/catastrophe-de-marcinelle


Le charbonnage du Bois du Cazier voit le jour en 1822 par la grâce de Guillaume Ier, roi des Pays-Bas, qui accorde à la dame douairière Desmanet la première autorisation d’exploiter.

En 1955, sa production s’élève à 170 557 tonnes pour un effectif de 779 mineurs.

La fermeture: en 1956, après l'accident, les dirigeants voulaient fermer le Bois-du-Cazier, en raison du coût élevé d'exploitation mais, pour éviter des émeutes, on a continué à exploiter le charbon. C'est en décembre 1967 que le charbonnage fût fermé définitivement.

Petit interlude pour les personnes intéressées, voici un reportage raconté par d'anciens mineurs du Bois du Cazier  
https://www.youtube.com/watch?v=24n32dPUjUs


















La suite des photos tout à l'heure...

Un sentier sur la gauche de l'imposante bâtisse, m'invite à poursuivre ma promenade.



Un peu plus loin, une fenêtre attire mon attention, c'est la salle des pendus qu'on peu apercevoir derrière le vitrail




La nature reprend ses droits...



Et là, une bien curieuse rencontre, des anciennes machines rangées en rang d'oignons dans une nature luxuriante

J'arrive à l'endroit appelé "le théâtre de verdure"






En face de ce théâtre, d'autres vestiges...









Là, je me retrouve derrière le charbonnage

A ce moment un autre sentier m'invite, mon objectif est de grimper le plus haut possible afin d'avoir d'autres cadrages des châssis à molettes. Pas évident, il faut se frayer une percée entre les branches d'arbres.

Entre le théâtre de verdure et les anciennes machines se trouve une mare



Douzes essences d'arbres ont été plantés en hommage aux victimes, je vous montre le premier du parcours, c'est le peuplier.A travers ces arbres, c'est les 12 nationalités touchées par ce drame qui sont mises à l'honneur.




Et voici les majestueux peupliers qui forment une haie d'honneur




Il me reste à m'attaquer au terril Saint-Charles qui se trouve juste derrière le théâtre de verdure et de profiter de la vue exceptionnelle qui m'attend à l'observatoire...Ce sera pour une prochaine sortie !
En attendant je vous laisse avec deux vues du terrils des Hauchies (photos prises sur le chemin du retour , terrils visible du bois du Cazier car tout proche)

Merci Claudine, pour ce magnifique reportage et ces belles photos qui nous rappelent les jours anciens de notre histoire.
Il faut se souvenir de ces hommes, de ces mineurs rudes et bons travailleurs ainsi qu'aux familles qui ont connu de nombreuses heures ,de nombreux jours de douleur.

Merci à toi Jean-Claude d'avoir apprécié mes photographies
Je ne te cache pas que l'émotion est grande quand on approche de la grille, cette si triste grille où se sont suspendues tant de mains des proches des mineurs qui attendaient des nouvelles pendant cette tragédie .
Ces lieux sont indispensables aux souvenirs ( c'est indéniable), mais ce qui me choque c'est que la ville fait énormément d'argent sur le dos de tous ces mineurs .cela doit être avant tout un lieu de recueillement, pas un commerce fleurissant. ça n'engage que moi, c'est juste mon ressenti.
Tiens en parlant de commerce, il y a aussi le resto du bois du cazier (Le Saint Charles) où tu peux manger de la haute gastronomie là où les mineurs n'avaient qu'un modeste briquet...
En tant que fille de mineur, et petite-fille de mineur (je n'ai pas connu mon grand-père, il a été emporté par la silicose en 1962) il était normal que je m'intéresse de près à la mine

En France,j'y suis,j'y reste,
direction RAISMES (NORD)

Au détour d'un sentier fleurit, je découvre un miroir d'azur où se reflète un chevalement...

Je vais voir celui-ci d'un peu plus près..


Je découvre le chevalement du puits n°2 de la fosse SABATIER (1910-1985)


Les molettes

Wouah ! la première photo avec le chevalement qui se reflète dans l'eau est juste magnifique !

Je vois qu'en France, les charbonnages ont été actif bien plus tard que chez nous...

Malheureusement le faux carré n'existe plus.

Le chevalement est entouré de deux terrils entièrement boisés,tout le secteur est réaménagé en de magnifiques promenades avec quelques  étangs devenus l'habitat de nombreux cygnes et autres palmipèdes..

Les jolies petites maisons de la cité minière

et au milieu de la rue la maison plus imposante du directeur

photo la voix du Nord
A Raismes la fosse SABATIER exploitait le charbon par deux puits .
Le n°1 avait un diamètre de 5 mètres et une profondeur de 744 mètres
Le n°2 avait un diamètre de 3.65mètres et une profondeur de 585mètres.
Fosse fermée en 1985.
Il ne subiste que le chevalement n°2,que l'on distingue bien sur la photo.

Merci pour le CR