lampes de mineurs, divers objets de mine, outils de mineur et documents

Je retrouve un article paru dans le journal <<LE SOIR >>

Richesses rouges et industrie aujourd'hui oubliée

Le minerai de la vallée de la Lienne

A y entendre les coups de mine... on se croirait sur un champ de bataille... C'était il y a un siècle, dans la souriante vallée de la Lienne. L'extraction du minerai de manganèse y attira une colonie de migrants. Trois exploitations, entre Chevron et Rahier, produisirent, en 75 ans d'activité discontinue, 400.000 tonnes d'un minerai titrant 20 % de fer et 16 % de manganèse. Parmi les concessionnaires, John Cockerill.

Nicole Dussart-Feron est géographe, Jean Dussart ingénieur industriel. Ils publient, dans un ouvrage illustré enrichi de documents d'époque (1), le fruit de leurs recherches. En résidence dans la région, ils ont cherché la raison des petites dépressions du sol, d'éléments épars à la surface, d'un «Rouge thiers» qui ne fut pas uniquement le lieu de quelques «sabbats» légendaires. Des richesses «rouges», oubliées, furent à l'origine d'une entreprise industrielle relativement importante. Et bien peu connue.

Les auteurs racontent: Première surprise: dans un livre consacré à l'Ardenne et Gaume, le rapprochement entre le hameau de Meuville, 25 habitants, territoire de l'ancienne commune de Rahier (aujourd'hui Stoumont), et la découverte d'un minerai fort rare, la carpholite, silicate d'alumine et de manganèse. Confirmation : les nombreuses allusions dans une étude sur les minéraux belges, à la mine de manganèse de «Moët-Fontaine» à Rahier. Indices suffisants pour les inciter à prospecter. Résultat: le roman d'une industrialisation éphémère dans la basse vallée de la Lienne, à moins de 5 kilomètres de son confluent avec l'Amblève. La véritable exploitation ne commença qu'en 1885, après l'ouverture du chemin de fer Rivage-Trois Ponts et la construction de la route de la Lienne, jusqu'à Stoumont.

Jusqu'au début de 1898, trois concessions furent en exploitation: Bierleux-Werbomont (plus de 80 ouvriers), Moët-Fontaine (cinquante mineurs), Meuville (moins de trente). Au début du XXe, seule Bierleux connut quelques sursauts d'activité entrecoupés d'arrêts, jusqu'en 1934. Au total, on resta loin des millions de tonnes de minerai attendus. Le peu de traces apparentes sont menacées par la végétation, écrivent les auteurs. La mémoire collective est plus fragile encore.

Et pourtant le gisement est apparemment loin d'être épuisé; en 1947, on en estimait les réserves à au moins un million de tonnes jusqu'à la cote - 200. Autre constat: les concessions sont, en principe, toujours valables. Mais les chances de reprise paraissent réduites en raison de la qualité médiocre des minerais.

En annexe de l'ouvrage, des documents sur la population des mines, salaires et coût de la vie au XIXe siècle, relevés de production.

É. B.

(1) «Les mines de Chevron et Rahier - Le manganèse de la basse vallée de la Lienne (1857-1934)»: 540 F, rens.: 087-78.55.13 et 78.57.55.

Bonjour JCmineramis,

Merci pour tes infos, en fait, personnellement je n'ai pas connu Jean Dussart, mais depuis les années 2000, j'ai avec Nicole Dussart approfondi le sujet, fait des promenades, expositions diverses...
Aujourd'hui nous préparons un micro musée sur l'exploitation du manganèse à Rahier (c'est pour bientôt)
Concernant la photo, comme tu le dis sur la concession de Meuville il n'y avait pas beaucoup de mineurs et je pense qu'il n'y avait pas de bâtiment construit si ce n'est un bureau (bâtiment qui existe encore) et peut-être une remise pour une locomotive.
Pour Moët-Fontaine j'ai une photo d'un groupe de mineur prise également vers cette période avant 1900 photo prise mineurs sur un mur. La aussi il y avait un Bâtiment construit en dur et une remise à locomotive en bois, (aucun des bâtiment ne subsistent)
Reste la concession de Bierleux-Werbomont, là il y avait bien des bâtiments en bois. malheureusement je n'ai pas d'autres photos qui pourraient attester de ce bâtiment, Tous les bâtiments qui étaient en bois ne sont plus. (il en existe néanmoins un qui a été démonté et puis remonté à Froidville dans la cour de mes beaux-parents celui-ci servait, lui d'hébergement à des mineurs).
J'espère qu'il existe d'autres photos qui ne sont pas encore connues.

J'annexe ici une photo de ma rave stéphanoise
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Je possède de la documentation sur les minerais de manganèse de Belgique., provenant de ;
                   CENTENAIRE de l'association des ingénieurs sortis de l'école de Liège (A.I.Lg.)
Congrès 1947-SECTION GEOLOGIE.

Carte géologique AGRANDIR la photo.

Bonjour JCMineramis,
Merci pour ces documents que je viens de relire. Pour parler de production totale des "trois concessions"
qui étaient des petites exploitations. c'est au total +/- 376.000 tonnes de minerai a ont été extrait. Pour visualiser ce que cela représente. C'est un alignement de camions semi-remorque mis l'un derrière l'autre sur une distance à vol d'oiseau de Bastogne à Ostende!

Bonjour,
Sur les conseils de JCMineramis, je vous présente une photo prise le 19 octobre 1930 à l'occasion des fêstivité du centenaire à Lorcé (commune de Stoumont) on y voit une partie des mineurs de la mine de manganèse de la basse Lienne.
Comme je l'écrivait dans un post "recherche", j'aimerai trouver des vêtements similaire pour une de mes future exposition, en fait je chercher un pantalon raccomodé "bleu de travail" et gilet,veste.
Cela ne doit pas être nécessairement des vêtements de mineur mais bien d'ouvriers.
J'espère que vous pourrez m'aider.

Merci Léon pour cette magnifique photo.
Les mineurs sont équipés de diverses lampes à générateur d'acétylène.
A gauche une lampe assez courante de type <<ARRAS>>

A droite le petit mineur porte une lampe étoile de J Mercier (fabriquée à Nancy).

Au milieu le grand mineur et deux autres ont une lampe de la Fabrique Liégeoise <Hubert Joris>


Je m'informe pour les habits de mineur.
Cordialement
Jean-Claude.

Bonjour JCmineramis,
Pour la majorité des lampes, je suis entièrement d'accord avec toi, il s'agit bien de la lampe 796 (Decazeville) de chez Joris.
Par contre pour la lampe à l'extrême gauche pour moi il ne s'agit pas d'une lampe Arras mais d'une lampe Simplex ou Record (plus certainement Simplex puisque la photo a été prise en 1930). Ces lampes ont été fabriquées au Luxembourg par les établissement Schilz (vendue également par Joris)

Lampe Simplex


Lampe Record


Pour la lampe à droite je suis de ton avis qu'il s'agit d'une lampe Mercier (vendue également dans le catalogue Joris) sauf que, si l'on regarde bien j'ai l'impression que le réservoir d'eau est pratiquement aussi large à sa base que le réservoir à carbure. Si tel est le cas, il ne s'agirait pas d'une lampe Mercier, il reste là une inconnue.

Autant pour moi,
C'est pas Schilz mais Schiltz.
Désolé

Merci Léon pour toutes ces informations.

La lape dite <lampe à l'étoile> est bien une MERCIER.
N'hésite pas à placer de la documentation dans ces pages .

Bonjour,
Il y a dans mes précédents post deux photos des lampes luxembourgeoise de chez Schiltz.
Je vous mets aujourd'hui une photo du même type de lampe mais avec le gigleur courbé avec un réflecteur en laiton.
Cette lampe était prévue pour le marché français. Certains disent que c'est la fabrique de Arras qui a copié et fabriqué cette lampe. Je pense plutôt que Arras n'était en fait qu'un revendeur, et que les lampes étaient bel et bien fabriquée par Schiltz au Luxembourg.
Chez Arras la référence est le modèle 18

Très intéressantes infos,j'en prends bonne note .
JiCé.

Dans le coin des outils des mineurs
Photo d'un marteau piqueur pneumatique LA+ (La Croix)(fabrication belge), ici il s'agit du modèle BC40. Y a t-il quelqu'un qui sais dater ce modèle?
Je sais que l'on aurai tendance à dire 1940 mais je pense que le marteau est antérieur à cette date.

Le marteau piqueur LA CROIX ,invention brevetée par les ateliers COLINET en 1921.
voir;
www.tnci-la-croix.com>page>historique -marteau
Jean-Claude.

Bonjour,
J'avais déjà consulter cet historique mais on ne parle pas vraiment du modèle ni de l'évolution des modèles de marteaux fabriqués.
Il faudrait que l'arrive à consulter un catalogue de l'époque, encore une fois il faut arriver à trouver.
J'ai un autre marteau LA + plus ancien le modèle 37, je ferai une petite photo.
la différence majeure entre les deux marteaux c'est que sur le BC40 il y a un cran d'arrêt au dévissage de la tête de retenue du burin

Les trieuses de charbon.

Un groupe de mineurs juste avant la descente dans une fosse denaisienne en 1883.
Comme le montre cette photo ,les mineurs ne sont pas bien équipés
Les moyens à cette époque de lutter contre le grisou étaient peu efficaces.Aussi de nombreux ouvriers payèrent de leur vie cette méconnaissance du <<gaz>> qui faisait discrètement ses funestes ravages.

Magnifique les photos,

Photos de mineurs,hiercheuses,personnel de surface tirées du magnifique livre <Charbonnages dans le Centre>
Avec l'aimable autorisation de Monsieur F Vandendriessche.


Hiercheuses,machinistes au début du xx°msiècle.

Magnifiques photos.
Sur la photo "groupe de mineurs en 1908". Le mineur complètement à gauche
Mais quel est l'objet que celui-ci porte à sa main gauche?

Je n'avais pas fait attention à cet objet, je me demande s'il ne s'agit pas d' une sorte du burette à
huile ? car il me semble discerner un long bec cylindrique.

J'y ai pensé également, mais c'est vraiment l'objet insolite, burette pour quoi faire!
Peut-être pour graisser les roues des berlines

En effet ,dans une mine il n'y a pas mal de petits matériel à entretenir et notamment les roues de berlines ,roues à gorge  pour le passage de câbles etc...
Je laisse une ancienne photo où l'on voit sur l'échelle  un mineur portant une burette à huile.

XVII ème siècle.
Mineurs allemands au travail si l'on regarde bien ils portent chacun une <blende>.
La Blende des mineurs allemands constituée d'une petite lampe à l'huile en laiton enfermée dans une boîte en bois. Cette lampe était le plus souvent portée sur la poitrine grâce à une courroie de cuir passée autour du cou.
Cette petite lampe de forme sphérique était munie d'un pied vertical et était fixée dans la niche en bois.

Roue à gorge ,provenant du puits n°2 dit RIEU du COEUR à QUAREGNON

Bernissart la cité des iguanodons.

Bonjour,

Dans le cadre de la création de panneau pédagogiques pour un circuit touristique géologique autour des mines de Barjac (48), un graphiste nous a fait cette illustration.



J'aimerai savoir s'il s'agit d'une lampe similaire à celles utilisées dans la mine, afin de ne pas faire d'anachronisme. L'exploitation a eu lieu de 1904 à 1950, se situe en Lozère. Il s'agissait de mines de Barytine, avec des minerais accessoires.

Merci beaucoup par avance,
Bonne journée
Vincent

Bonjour Vincent ,

Excuse pour la réponse tardive ,
Le dessin de la lampe est bien réalisé et je suppose qu'il reflète bien la lampe utilisée dans cette mine de baryte.
Je ne connais pas le type de lampe qui était en usage dans cette mine, mais, cette lampe oui, pouvait être similaire aux lampes en services dans les houillères .Ces lampes de charbonnages pouvaient avoir de nombreuses autres utilisations par exemple certains modèles étaient en usages dans des calles de navires, argilières etc...
Toutefois ,j'émets un bémol sur le dessin car en grandissant la collerette entourant la mèche m'est inconnue mais, elle peut-être bien réaliste.
Amicalement.
JiCé.

Bonjour Jicé,

Merci pour ta réponse instructive ! Du coup elle n'est pas anachronique, c'est rassurant

En regardant une ancienne carte postale (jointe) on peut y distinguer 2 lampes. Peut être qu'avec cette photo on pourrait préciser le modèle utilisé ?

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Merci encore
Vincent