Petit historique de l'exploitation du charbon dans le bassin stéphanois :
L'extraction est attestée à Rive-de-Gier et Roche la Molière depuis le XIII ème siècle. L'exploitation se faisait en surface, par décaissement du terrain.
Au XVI ème siècle, le charbon était exploité grâce à une mécanisation rudimentaire à traction animale: La machine à tambour, dite "Vargue" ou "Baritel" et qui ressemblait à ceci :
Jusqu'à la révolution française, l'exploitation était partagée entre les besoins locaux et la vente jusqu'à Lyon et Marseille (via le transport fluvial sur le Rhône). Devant la demande grandissante, les riverains craignaient de ne plus avoir assez de charbons pour les besoins du bassin stéphanois (habitants et industries). Il fût créé une zone de réserve à l'intérieure de laquelle le charbon extrait était interdit de vente hors de l'agglomération stéphanoise. Interdiction fréquemment outrepassée, bien entendu!
Après la révolution, la géologie du bassin est cartographiée par Louis-Antione Beaunier qui deviendra le premier directeur de l'école des mines de St Etienne.
Les concessions sont nombreuses (une soixantaine). La compagnie des mines de la Loire permet de regrouper les concessions et ainsi de mutualiser les moyens, notamment en ce qui concerne le pompage des eaux souterraines, gros souci à l'époque.
Faisaient partie de la compagnie des mines de la Loire, 4 grandes S.A dont la S.A des mines de la Loire
Faisait partie, aussi, de la compagnie des mines de la Loire la S.A des houillères de Rive de Gier :
D'autres grosses concessions restaient indépendantes de la compagnie :
Certains exploitants restent indépendants, en petites compagnies de moindre importance :
Cette situation perdure jusqu'en 1946, année ou toutes les mines du bassin stéphanois sont nationalisées et divisées en 4 groupes calqués sur les 4 plus grandes concessions.
Techniquement, les puits sont très nombreux -plus de 200 dans tout le bassin- et certains profonds de près de 1000m :
Puits Pigeot à La Ricamarie 1005.36m
Puits Gillier L'Horme 975m
Puits Flottard, Le Chambon Feugerolles 937.3m
L'activité minière s'arrètera définitivement en 1983.
De nombreux vestiges subsistent, certains très bien mis en valeur, tel le puits Couriot (en photo ci-après), transformé en musée de la mine, dont la visite est très intéressante (avoir si vous passez par là-bas!)