Fossiles et Mineraux
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 Catastrophe minière

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JCMineramis
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeLun 3 Juil 2017 - 22:13

En effet Pablo,
Là où il y eut des mines ,les mineurs d'autrefois ,furent des esclaves ,des malheureux.
Ils ont connu la misère,les catastrophes,les maladies.
Travaillant dans des conditions extrêmement difficiles,côtoyant dans les profondeurs de la terre,une venue d'eau ,les gaz,le feu ,les éboulements et s'ils échappaient aux fléaux de la mine un grand nombres furent malades de la silicose qui les asphyxiait inexorablement.
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Pablo87
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeMar 4 Juil 2017 - 0:52

Et bien je ne savais pas tout cela c'est bien triste merci de faire remonter ces histoires tragiques
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JCMineramis
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeMar 12 Déc 2017 - 10:55

A DENAIN -  Nord arrondissement de Valenciennes-(voir rubrique patrimoine minier les fosses de Denain par ordre chronologique)


Quand le grisou  tuait dans les fosses.
Résumé de récits de A .François ingénieur en chef aux mines d'Anzin.

Le 17 février 1849 à la fosse Mathilde le premier accident causé par le grisou.
constatation,c'est <<l'imprudence de certains ouvriers qui persistaient à enfreindre les prescriptions de règlement sur les lampes de sûretés >>.
<<On venait d'attaquer l'exploitation d'une veine,deux mineurs de la coupe venaient de prendre leur repas à l'accrochage,où ils avaient la faculté de se servir de lampes  à feu nu;l'un deux ,malgré les observations de son camarade ,pénétra avec une lampe à feu nu dans le montage et détermina  une explosion qui le brûla grièvement ainsi que deux ouvriers qui se trouvaient à proximité,son camarade resté dans la voie du fond ,ne fut pas atteint>>
Afin de lutter contre le grisou on installa un ventilateur à la fosse Bayard celui-ci alimentait en air la fosse Mathilde.
Mais,cette fosse fut le théâtre d'une nouvelle explosion de grisou le 17 février 1860.
Bien que ce puits fût alimenté par le ventilateur de la fosse Bayard toute proche.
La déflagration brûla et renversa un grand nombre de mineurs parmi lesquels sept furent brûlés.
<<La violence de l'explosion ,renversa les portes d'aérage et des voies du fond avoisinantes ;après l'accident ,on trouva les parois et les bois recouverts de dépôts charbonneux ;la flamme pénétra dans une écurie et y mit le feu ,l'incendie provoqua la mort de trois chevaux...>>
Cet événement n'était pas fait pour augmenter la confiance inspirée par la ventilation mécanique le ventilateur de la fosse Bayard était trop faible.
Quelques mois plus tard le 15 décembre 1860 un maître mineur fût tué  à la fosse Ernestine  qui était reliée également au ventilateur de la fosse Bayard.
Une explosion de grisou se produisit alors que deux hommes rampaient dans un passage étroit  entre le "toit" et les remblais .Ils ne furent que légèrement brûlés mais le premier mineur ne put se dégager et périt asphyxié.
Le 30 octobre 1861,la fosse Villars connaissait aussi le deuil .Un jeune releveur fut tué  dans une veine en raison notamment d'une anomalie de sa lampe < Dubrulle> qui causa une explosion.A partir de cette date cette lampe fut définitivement proscrite aux mines d'Anzin au profit de l"ancienne lampe "Davy" dont la sécurité devait être  souvent mise en défaut.
Catastrophe minière - Page 4 Img_1223
Curieux ce ventilateur pour évacuer le dangereux grisou d'une veine !!.
(à suivre)
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeMar 12 Déc 2017 - 12:17

Quand le grisou tuait à Denain...
De 1862 à 1865 .39 morts et 12 blessés.
Le 9 février 1865 le grisou tue en une terrible déflagration 39 mineurs et en blesse 7 autres!C'est la plus grosse catastrophe minière de Denain .
La première alerte survient à la fosse Turenne le 14 juillet 1862.
Alors que la compagnie des mines d'Anzin fait installer dans ses puits des ventilateurs mécaniques pour évacuer les gaz toxiques ,une explosion provoque un incendie qui demandera 6 heurs de lutte pour l'éteindre.Le feu s'était en effet communiqué aux bois et aux remblais charbonneux.Fort heureusement aucun homme ne sera touché.
Le 29 août 1863 on parle à nouveau de la fosse Turenne et du redoutable grisou
cinq mineurs sont grièvement blessés la cause une lampe <<Dernoncourt> cette fois.
<< 5 mineurs travaillaient dans une voie de retour d'air quand l'un d'eux s'aperçut que le grisou brûlait dans sa lampe;il voulut aussitôt l'éteindre et se mit à tourner précipitamment  les montants afin d'abaisser la mèche mais ,dans sa précipitation ,il sépara complètement les montants  du réservoir ,la lampe s'éteignit ; mais le treillis qui par mégarde n'avait pas été vissé sur le réservoir tomba  et la gaz qui se trouvait à ,l'intérieur mit le feu au grisou causant l'explosion>>.
Le 9 février 1865 à la fosse Turenne une catastrophe plus terrible que dans les précédentes survint.
Cette catastrophe restera à jamais gravée dans les annales du bassin houiller.
La fosse exploitait alors ,au niveau de 410 mètres trois veines .Le secteur était réputé comme particulièrement grisouteux.Au moment de l'explosion 140 ouvriers travaillaient dans ce quartier.
<<Sans la rapidité avec laquelle fut organisé le sauvetage a noté Mr François ,sans le zèle intelligent des mineurs ,toujours prêts aux plus nobles dévouements dans les catastrophes de ce genre ,la compagnie aurait eu 30 victimes de plus à déplorer...
Les effets de l'explosion furent si intenses qu'il ne fallut pas moins de 16 jours de recherches pour retrouver les dernières victimes et ce fut seulement que le 6 mars que l'ingénieur put se prononcer catégoriquement sur les causes de ce terrible événement.
Selon les experts ce n'était pas cette fois une lampe qui avait causé la déflagrartion (elles furent toutes retrouvées intactes)mais une utilisation intempestive d'explosif.
Car malgré le règlement des mineurs utilisaient de la poudre pour faire tomber le charbon.Afin d'atténuer le bruit de l'explosion qui aurait pu arriver aux oreilles du chef porion, les ouvriers de la première taille avaient sans doute bouché le boyau avec des gravats ,ce qui causa une accumulation de grisou.
Peu après ce drame la compagnie créa les postes de <<boute- feu>> <<boutefeux>> un ordre de service fut divulgué
interdisant aux ouvriers mineurs de mettre eux mêmes le feu aux mines qu'ils auraient préparés.
Les cartouches ,les fusées seront remises entre les mains des chefs porions ,maîtres mineurs qui auront pour mission,lors de leurs passages dans leur district de faire bourrer les trous de mines en leur présence et de mettre eux mêmes le feu.
Tout ouvrier mineur qui ferait partir lui même une mine serait immédiatement renvoyé.
Cette mesure là était excellente et allait produire des effets salutaires mais qui ne devait avoir toute son efficacité que le jour où la découverte des explosifs de sûreté aurait supprimé une partie des dangers encore bien grands du tirage des mines.
Catastrophe minière - Page 4 Img_1224
Combien à l'origine les moyens étaient dérisoires pour détecter le terrible grisou.
Catastrophe minière - Page 4 Img_1225
Sauveteurs avec leur équipement
Catastrophe minière - Page 4 Img_1227
Denain groupe de mineurs



Catastrophe minière - Page 4 Img_1226
boutefeux de fosse (Belgique)
(A suivre)
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeMar 12 Déc 2017 - 15:39

Bien que la compagnie des mines d'Anzin cherche constamment  à améliorer la sécurité,le grisou continue ,implacablement son oeuvre funeste.
Certes le XIX siècle ne connaîtra plus de catastrophe telle que celle du 9 février 1865 à la fosse Turenne .
Mais , le début des années 1880 est encore marqué par des accidents graves dans les fosses denaisiennes,au total 10 tués et autant de blessés.
Le 29 avril 1880 c'est à nouveau la fosse Turenne qui est sous le feux de l'actualité.
A l'étage de 374m <<deux ouvriers venaient de forer une mine et avaient appeler le boute-feu pour bourrer la mine et enflammer la fusée.Après avoir  visité la voie et s'être assuré qu'il n'existait pas de grisou le boute feu alluma la fusée.L'explosion de la mine fut accompagnée d'une violente détonation de gaz qui brûla grièvement le trois hommes.Seul le boute-feu survécut à ses blessures les deux ouvriers mineurs succombèrent au bout de quelques jours ,non sans avoir affirmé qu'il n'y avait aucune trace de grisou au moment où l'on avait fait sauté la mine et que toutes les précautions en usage  avaient été prises.>>
On attribua cette explosion à la présence d'un soufflard qui aurait été mis à découvert par le coup de mine.
Le même scénario se reproduira quelques mois plus tard à la fosse Renard.
Le 29 octobre 1881.
Un groupe de mineurs travaillaient dans une voie à 476 mètres.
<<Des ouvriers ayant foré une mine appelèrent le boute -feu pour procéder au bourrage et à l'allumage de la fusée.Ils étaient à peine éloigner qu'une  détonation se fit entendre et qu'ils furent enveloppés de flammes.
L'inflammation s'étendit à d'autres tailles où elle atteignit 5 autres mineurs .Les 7 victimes ne furent heureusement que légèrement brûlées.>>
L'enquête détermina que,<<le coup de mine ,chargé de trois cent grammes de poudre noire avait fait canon et était dirigé sur un amas de poussières .Il est probable que l'explosion était due à cette circonstance.
Il fallait améliorer encore et toujours l'aération.
<<Améliorer les conditions d'aérage,veiller à la stricte observation des prescriptions sur le tirage des mines
était le seul moyen de combattre les dangers du tirage à la poudre noire.La compagnie marchait dans cette voie ,mais la lutte était difficile ;le voeu concernant les explosifs de sûreté était resté lettre morte .L'emploi  de la poudre noire constituait un grand danger et amenait de nombreuses inflammations de gaz,la plupart sans conséquences fâcheuses d'ailleurs ,mais qui prouvaient combien on était loin d'avoir dompté l'éternel
ennemi des mineurs.>>
Catastrophe minière - Page 4 Img_1228
Le travail dans une grande veine .L'utilisation d'explosifs y étaient dangereuse.
Catastrophe minière - Page 4 Img_1229
En plus du risque permanent que constituait le grisou ,les éboulements étaient fréquents.Aussi fallait-il <<boiser>> soigneusement les galeries.
Articles parus dans le journal la Voix du Nord mars 1987.
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeVen 23 Fév 2018 - 11:42

Catastrophe minière - Page 4 Img_1418
Le charbonnage du Petit-Try  à Lambusart
Lambusart est une section de la ville de Fleurus dans la province de Hainaut.

La catastrophe du 11 mai 1962.
Dans la taille Sainte Marie un éboulement fait 6 morts.

12 h30, 8 hommes étaient occupés à -350 mètres dans la taille Saint Marie ,c'était un beau chantier en effet, la veine a une puissance variant de 80 cm à 1.50 mètres .C'était une belle hauteur de taille.
Tous les mineurs disaient qu'il était aisé de travailler dans de telles conditions.
Ce jour là il y avait parmi ces  8 mineurs occupés dans la taille , 7 italiens et 1 grec.
Et, tout à coup ce fut le drame,un effroyable éboulement.
Un banc de schiste s'était détaché  sur une longueur de 20 mètres et s'était écrasé sur les 8 malheureux mineurs.La masse éboulée atteignait les 100 tonnes.
Les secours se mirent rapidement au travail (dans la mine un ouvrier était considéré comme vivant aussi longtemps qu'il n'était pas retrouvé).
A leur arrivée les sauveteurs venus de la Centrale de Marcinelle dégageaient le haut de la taille et les sauveteurs du charbonnage attaquaient le pied de celle-ci.
Vers 15 heures un blessé était dégagé en bas de l'éboulement ,il s'agissait de l'ouvrier grec ,il avait le bassin fracturé
A 17 heures un deuxième blessé fut dégagé de la taille ,un italien père de 6 enfants la clavicule et les côtes brisées.entre 18 h et 19h30 trois corps sans vie furent dégagés et les trois dernières victimes ne furent retirées que dans le courant de la nuit.
Le plus jeune mineur occupé ce jour là avait 23 ans et devait se marier en juillet ,le plus âgé avait 48 ans.

Il faut une fois de plus souligner le travail admirable des sauveteurs qui s'attaquèrent rapidement au dégagement de la taille et qui réussirent à sauver deux des leurs.
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeLun 5 Mar 2018 - 20:32

Explosion d'un terril à Calonne-Ricouart

vidiéo ci-dessous Arrow

http://fresques.ina.fr/memoires-de-mines/fiche-media/Mineur00151/explosion-d-un-terril-a-calonne-ricouart.html

Résumé :

Une violente explosion d'un terril à eu lieu à Calonne-Ricouart, faisant cinq morts et quatre blessés dans les maisons proches ainsi que de nombreux dégâts matériels. Interview du capitaine des pompiers sur les circonstances de l'accident. Un des habitants présents sur les lieux affirme que cela fait la troisième fois que ça se produit. Pour Max Hecquet, directeur des Houillères , c'est la première fois que l'ont voit un phénomène d'une telle envergure.

Type de média :Vidéo - Journal télévisé
Date de diffusion :26 août 1975
Source :FR3 (Collection: Nord actualités télé )
Personnalité(s) :Max Hecquet
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeSam 14 Juil 2018 - 18:33

Hier, je visitais l'ensemble architectural du Grand Hornu (Borinage ).Catastrophe minière - Page 4 Img_1820
Le site du Grand Hornu est un joyau du patrimoine industriel en province de Hainaut.
1778 creusement de la première fosse d'extraction d'autres suivront .
Fermeture  en 1954.
(il y aura plus tard un petit compte rendu  sur le site).
Lors de cette visite une sculpture m'interpelle ,elle relate une scène de catastrophe minière et plus particulièrement celle du Bois du Cazier (voir la page n°3).
Voici quelques photos qui parlent d'elles mêmes.
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeDim 15 Juil 2018 - 23:46

un peu gloque quand même..
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeLun 16 Juil 2018 - 10:32

Cette sculpture en effet fait froid dans le dos, et pourtant elle ne reflète qu'une pâle scène d'une catastrophe minière, sinistre , lugubre.
Il faut s'imaginer les sauveteurs qui se trouvent dans des conditions dantesques devant une telle désolation,tuyauterie éclatée poutres métalliques tordues et  des cadavres enchevêtrés sous  cet amas

J'ai assisté il y a maintenant plusieurs années à une conférence d'un photographe qui juste après la catastrophe de Marcinelle est descendu avec les sauveteurs afin de photographier les lieux  pour le besoin de l'enquête
Photos indescriptibles et uniquement matérielles
Un sauveteur  racontait  lors d'une précédente catastrophe avoir vu des corps sans bras ,ni jambes,ni tête,souvent méconnaissables,inidentifiables Il fallait pourtant rendre les dépouilles aux familles
Bien des troncs reçurent les têtes d'autres troncs
Il écrivait dans son rapport ;<<  bouillie sanglante plus près de la viande hachée que de restes humains,des corps carbonisés plus noirs que le charbon>>

Rien ne fut épargné aux mineurs,ils subirent les pires fléaux,l'eau , le feu, les explosions,les écrasements ,les éboulements ,les asphyxies
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeMar 17 Juil 2018 - 23:31

et encore on ne sera jamais reproduire l odeur de ces scènes, ce qui ne devait pas être triste.
grand respect pour nos anciens....
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeMer 10 Oct 2018 - 11:18

Thaïlande,
Il y a trois mois , 12 jeunes ados et leur moniteur furent sauvés par de nombreux sauveteurs.
Ces jeunes étaient restés piégés  dans la grotte Tham Luan  après une montée des eaux de mousson.
Bloqués au fond de la grotte depuis le 23 juin les derniers sortiront le 10 juillet.
Il faut, ici encore souligner le courage des sauveteurs malheureusement un plongeur de la marine thaïlandaise y laissera la vie en portant secours aux jeunes garçons.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------
Je partage avec vous une gravure relatant une montée des eaux dans une mine.
En Savoie;
dans  la mine argentifère de Pesey-Nancroix ,le 10 décembre 1792 ,une importante inondation due à la rupture d'une énorme  poche d'eau survint ,provoquant la mort de quatre mineurs.
Catastrophe minière - Page 4 Img_1820
On y voit un mineur ,élevant sa lampe à potence afin d'évaluer la montée des eaux.
Illustration de l'époque (gravure de Ph. Courtois)parue dans le magnifique livre <<les lampes à potence des mines > de M Bonnot.2010
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeDim 14 Oct 2018 - 17:48

beau document
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeVen 18 Jan 2019 - 15:37

Catastrophe minière - Page 4 Img_2718
Devant le portail d'entrée  des hiercheuses (ouvrières du charbonnage)
Catastrophe minière - Page 4 Img_2719
Pâturages au coeur du Borinage
Le puits n°10 de la compagnie des charbonnages belges.
Dis:le 10 de Grisoeuil.
En: 1781,un incendie y fait 6 victimes.
En :1884,un coup d'eau fait plusieurs victimes et provoque la mort d'une jeune fille.
Après  quatre jours de recherche ,les sauveteurs localisent cinq survivants.
Ceux-ci ont erré ,sans lumière ,au hasard des galeries,sans notion du temps écoulé.
Aussitôt arrivés a la surface ,la première chose qu'ils demandent avant l'eau et la nourriture
c'est une pipe et du tabac!
En 1909;un autre coup d'eau fera trois victimes.
Ce puits possédait la plus haute cheminée de tout le Borinage.
Il fermera le 28 mai 1960.
Aujourd'hui ,certains bâtiments abritent un vaste complexe pour la vente de produits agricoles.
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeJeu 21 Fév 2019 - 10:42

LES CATASTROPHES DUES A UN COUP D'EAU en BELGIQUE
Entre temps il y eut de nombreuses catastrophes dues au grisou.

Liste non exhaustive.

1514:Liège, fosse de Glain un coup d'eau aurait fait 88 victimes.
1532: Quaregnon, fosse Bouleau 6 victimes
1750:Frameries, fosse 5 paumes  10 morts (effondrement du puits dû a un coup d'eau).
1753 Warquignies  5 victimes.
1756; Boussu, 9 victimes
1760; Gosselies, 6 victimes
1760;Guesmes , 10 victimes
1761;Wasmes ,fosse de Burg 21 victimes
1770;Wasmes ,fosse petite Picarte 8 victimes
1771;Dour ,fosse de Longterne -Trichères 12 victimes * voir année 1921
1774:  Pâturages;charbonnage de Grisoeuil 11 victimes
1786;Quaregnon ,fosse( Ranavel) 6 victimes.
1818;La Bouverie puits Monseigneur 6 victimes.
1822;Jumet  puits Amercoeur 25 vicimes.
1824; Lodelinsart Au Faya 10 victimes.
1833;Monceau Fontaine(Châtelineau) fosse Petite Forêt 38 victimes
1836; La Bouverie, Puits Sainte Victoire une énorme poche d'eau fera 29 victimes, les mineurs furent
                           remontés en 1863( 27 ans plus tard!)
1854;Marchiennes ,puits Ste Suzanne 5 victimes.
1869;Châtelineau, fosse du Gouffre 28 victimes.Il a fallu 3 semaines pour remonter le corps.
1923; Courcelles,puits N°8 10 victimes .
1943;Souvret , puits du Perrier 6 victimes.
1962; Châtelet, puits n°2 Boubier 2 victimes.
* en 1921 ,Dour ;puits n°1 de la SA des chevalières de Dour
 un coup d'eau provoqué par la communication des travaux avec ceux du vieux
 puits abandonné de Longterne -Tichères inonde l'ensemble des installations.
Catastrophe minière - Page 4 Img_2839
Puits dit aussi Sainte Catherine
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeJeu 21 Fév 2019 - 11:16

Catastrophe minière - Page 4 Img_2840
Je reviens sur le puits n°1 de la Société Anonyme des Chevalières de Dour
Photo en couleur.
Coups de grisou:
Le 11 novembre 1863 :17 morts.

Le 3 février 1865: 57 morts à l'étage 443.
Le grisou à cet étage survient instantanément ,  s'allume ensuite au jour ,à un foyer situé dans le bâtiment
de la machine ,brûle les ouvriers ,fait sauter le toit et met le feu au câble d'extraction.
Le charbonnage fermera le 30 décembre 1961.
Adolescent j'ai bien connu cette fosse située à 4 km de la maison.
Je me souviens du souffle de la locomotive traversant la route et du simple  <<Gling... Gling >> avertissant de son passage  sur celle-ci.
Jean-Claude.
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeJeu 11 Juil 2019 - 11:25

Anderlues région du Centre.
Le 1 avril 1880 au charbonnage de l'Aulniat à 1h45' du matin une terrible explosion due au grisou est entendue dans un rayon de 600 mètres autour du puits n°3 celle-ci provoquera la mort de 49 mineurs.

Deux années plus tard le 11 mars 1892 dans cette même fosse le grisou guette toujours les mineurs.
Puits n°3, 7h45' à 500 mètres de profondeur un coup de grisou fait 160 victimes et 10 blessés sur les 300 mineurs présent dans la fosse.
Parmi les victimes 12 avaient de 12 à 16 ans dont 7 jeunes filles la plus âgée n'avait que 16 ans ,l'homme le plus âgé avait 70 ans.
L'explosion mit le feu aux boiseries et au charbon de la veine ce qui causera un terrible incendie,
la veine restera impraticable pendant 2 ans tant celui-ci  était violent.
Malgré les efforts réalisés pour éteindre le feu,il a fallu en désespoir de cause inonder la mine afin de stopper l'incendie.
Les dernières victimes dont il ne restait presque plus rien furent placées directement dans leur cercueil au fond de la mine et dirigées immédiatement au cimetière..
Cette catastrophe restera la plus importante de Belgique au 19°siècle avant celle qui surviendra au bois du Cazier à Marcinelle le 8 août 1956 et qui pour rappel fera 262 victimes.
Voici quelques photos du charbonnage de l'Aulniat début XX°M siècle.
Catastrophe minière - Page 4 Img_3323
Année 1905,on remarque devant la cheminée un wagonnet à déchargement latéral,le puits d'aération (carré) se trouve devant le chevalement d'extraction.

Catastrophe minière - Page 4 Img_3325
Le siège est en transformation entre 1906 et 1913.Le chevalement d'extraction est en cours de montage
Catastrophe minière - Page 4 Img_3326
En 1913 avec ses nouveaux bâtiments d'extraction.

Je vous laisse quelques  illustrations parues après la catastrophe.
Catastrophe minière - Page 4 Img_3327
<< Le Patriote illustré>> mars 1892.
On va mettre une victime en bière sur une civière qui se trouve juste derrière le wagonnet retourné.
Un homme guette le puits .,pour l'instant pas de trace d'incendie.

Catastrophe minière - Page 4 Img_3328
Avril 1892 <<tablettes françaises>> le puits n°3 est en feu.

Catastrophe minière - Page 4 Img_3329
Dans <<L'illustration>> des gendarmes en bonnets à poils contiennent la foule désespérée .
Le feu est ici au puits d'air et gagnera très vite la salle des machines.
Remerciements;
A Monsieur F Vandendriessche qui m'autorise à reproduire les photos de sa collection et   tirées de son livre
<<Charbonnage dans le Centre>>
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeSam 20 Juil 2019 - 10:55

Catastrophe minière - Page 4 Img_3349
Debut XIX °m siècle
Pour accéder aux profondeurs de la mine ,les mineurs sont attachés tout simplement à une corde.
Certains négligeaient parfois de s'attacher à la corde au moyen de la sangle prévue.
La cause des accidents résidait dans ce système de descente et de remontée.(Françoise Jamart)
Catastrophe minière - Page 4 Img_3350
Ce dessin reproduit la chute d'un cuffat
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeVen 6 Déc 2019 - 16:08

Catastrophe minière - Page 4 Dsc01024
Le charbonnage Sainte Victoire à Boussu (Belgique).
Le lundi 16 mai 1836.
Elle s'appelait Florine Blairon ,elle était descendue comme d'habitude à la mine avec son père Pierre-Joseph Blairon C'est alors qu'un violent coup d'eau se produisit à 225 mètres de profondeur et malgré tous les efforts
des personnes en surface ,il fut impossible de les secourir.Pierre Descamps et elle avaient onze ans ,ils étaient les plus jeunes du groupe .
Le 29 juin le procureur du Roi reçut l'acte de décès officiel.
Ils furent 29 à ne plus jamais revoir le jour.C'est seulement 27 ans plus tard que quelques corps furent retrouvés et inhumés.
Le coup d'eau de Sainte Victoire fut le plus important que le Borinage ait connu.
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeMar 21 Jan 2020 - 11:09

Puits n°1 dit Sainte Catherine à DOUR -Borinage (voir photo plus haut).

Le 5 janvier 1859,la mort a encore frappé dans la fosse Ste- Catherine.
61 ouvriers houilleurs ont perdu la vie et de nombreux autres sont blessés .
Le coup de grisou d'une violence extrême réduisit 2000 hectolitres de gros charbon en fines poussières.
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeMer 22 Jan 2020 - 13:27

merci de rappeler l'aventure humaine qu'a été l'industrie minière.

en Europe il s'agit d'un autre temps qui fait partie du passé industriel mais cela est toujours d'actualité dans bon nombre de pays
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeJeu 23 Jan 2020 - 10:32

Aucun autre métier ne peut revendiquer un martyrologe aussi impie,aussi meurtrier,aussi avilissant,aussi mutilant,aussi dégradant .
La profession de mineur fut encombrée de cadavres,de blessés, de malades et de grabataires.
il faut également souligner ce fléau qu'était l'alcoolisme.
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeSam 15 Fév 2020 - 12:33

Angleterre.
South Wales (Galles du sud)connu pour un grand nombre d'accidents au 19°m siècle.
Je relaterai la catastrophe de la mine de charbon <Prince of Wales> à Abercarn.
Le 11 septembre 1878.
la mine sera ravagée par une énorme explosion qui causera la mort de 268 voir 272 mineurs dont de très jeunes garçons.
On a supposé que cette explosion était l'allumage du grisou par une lampe de sécurité,on ne le saura jamais avec certitude.
Peu après-midi du 11 septembre il y avait 365 hommes travaillant sous terre.
L'explosion entraînera d'énormes dégâts en surface et au bas du puits principal.
Plusieurs incendies ont enflammés les veines de charbon et les structures de soutènements remplissant toute la mine de fumée.
Courageusement des sauveteurs entrèrent dans le puits principal mais, pas plus bas que 295 mètres les câbles étant sectionnés.Un sauveteur John Harris est alors descendu à l'aide de cordes et sauvera  plusieurs hommes.
Après plusieurs heures dans la fosse l'équipe de sauveteur sera retirée en raison de craintes d'autres explosions.
A 2 milles* de la fosse principale une autre équipe de sauvetage descendra dans un puits d'aération peu profond ,mais recevra l'ordre de se retirer toujours à cause de la probabilité d'une autre explosion.il y aura quand même des mineurs sauvés là aussi.
La mine laissera 268 hommes dans ses entrailles.
En raison des incendies en cours dans la fosse ,les propriétaires de la mine avec le soutien du gouvernement ont scellé celle-ci et l'ont inondée.
L'eau a été redirigée d'un canal tout proche et sur une période de deux mois quelques 35 millions de gallons** furent déversés afin d'amortir les incendies .La mine reprendra ses activités 4 ans plus tard
en 1882.
En 1879 la Reine Victoria décerna  la médaille Albert aux sauveteurs tous originaires d'Abercarn.

* mille terrestre = 1.609 mètres.
**Le Gallon anglais =4.54609 litres(le gallon américain est de 3.78541 litres)

Catastrophe minière - Page 4 22151510
Catastrophe minière - Page 4 28003210
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Dans le puits de la mort.
Un article de presse remet en mémoire le 15 décembre 1921 une des plus terribles catastrophes que l'histoire industrielle anglaise ait eu à enregistrer Abercarn  43 ans plus tard.
Je lis ,si  terrible avait été la déflagration que peu d'hommes furent ramenés à la surface.Sur 365 mineurs, 268 ne remontèrent jamais.En forant un puits ,on vient de mettre à jour une série de wagonnets qui venaient d'être chargés quelques instants avant la catastrophe .Une quantité d'ossements humains gisaient également en parfait état de conservation.
Après 43 années,voici que la découverte de leurs restes vient évoquer de tristes souvenirs dans la mémoire des anciens qui furent leurs contemporains.
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeVen 22 Mai 2020 - 12:06

LA CATASTROPHE DE FRAMERIES Au PUITS de la COUR l'AGRAPPE.
Dans cette rubrique ,j'ai déjà écrit sur cette catastrophe mais , je retrouve quelques extraits parus dans le journal <<la lutte >> je transmets ceux-ci tel quel.
FRAMERIES- jeudi 1 septembre  1892 -4H 1/2.
Le grisou vient de faire une nouvelle hécatombe de mineurs au puits de la Cour de l'Aggrape,fosse où en 1875,cent -onze ouvriers trouvèrent la mort dans une explosion et en 1879,cent vingt-et-un.
Cette fois -ci ce n'est pas une explosion de grisou qui a causé la catastrophe ,c'est un volcan,c'est -à-dire un dégagement instantané de grisou.Le terrible gaz ,enfermé dans des couches intérieures ,brise la paroi lorsque celle-ci ,entamée par le pic des houilleurs,n'offre pas une résistance suffisante;il se répand avec violence dans le chantiers,étouffant les malheureux qui se trouvent sur le passage du courant.
Cette fois -ci l'accident a eu des conséquences épouvantables :38  mineurs ont été atteints ,26 ont été tués instantanément;les ouvriers ont <<avalé du gaz>>comme on dit au pays de Charleroi ,et sont dangereusement malades .
C'est à l'étage de 610 m ,dans une veine épaisse ,que la catastrophe est survenue ,vers 9h et demie du matin, dans un chantier situé à environ 600 m de l'accrochage ou 90 à 100 ouvriers étaient occupées.L'accident fut révélé à ceux qui ne furent pas atteints par un déplacement d'air considérable. Les secours s'organisèrent immédiatement.
Les sauveteurs se trouvèrent bientôt en face des cadavres ,l'éboulement n'ayant pas été considérable;et ils rencontrèrent aussi quelques rescapés qui, comme frappés de folie ,hébétés , se traînaient dans le chantier.
Un des ces malheureux chantait à pleine voix n'ayant plus aucune conscience du malheur qui venait
de se produire.
Vers 11 heures , la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre dans la commune. Aussitôt on a vu se précipiter  vers le charbonnage ,une foule affolée poussant des cris de désespoir .En un instant ,la cour a été envahie.
Les premiers rescapés remontés sont transportés dans le bureau des porions où les docteurs s'empressèrent  autour d'eux et leur font des injections d'éther pour les ranimer.Ces hommes ,au nombre de douze ,sont pris de spasmes affreux.L'épouvante est marquée sur leurs traits.
La lugubre remontée des cadavres commence.
Lorsque les corps arrivent au jour,ce sont, dans la foule ,des scènes de désolation indescriptibles .Des mères ,des pères,des enfants se suspendant aux cadavres que des ouvriers portent à bras  vers le grand bureau ,poussent des déchirantes lamentations ,lèvent  les bras au ciel ,s'arrachant les cheveux.
Les cadavres sont déposés dans le vestibule d grand bureau.Ils ne sont nullement défigurés.Ces infortunés ont été surpris par l'asphyxie et sont morts instantanément,sans douleur.
A deux heures  et demi ,24 cadavres sont remontés .
Une des victimes ,Adeline de Sombreux ,était la belle jeune fille qui,il y a quelques  dimanches ,était  avec la société musicale de Frameries à Ostende,et collectait en tenue se travail pour les victimes des accidents de la mine.La pauvre enfant .
Des femmes lavent les cadavres et les enveloppent dans des couvertures.Dans la cour ,des voitures attendent pour transporter les dépouilles au domicile des malheureux parents.
Dans le groupe d'ouvriers ,on se raconte silencieusement que la catastrophe eût été bien plus terrible,si l'aérage n'avait pas été bien conditionné.Le courant de gaz serait sorti par les puits d'extraction et serait venu s'enflammer au jour pour répandre le désastre et la port dans toutes les parties de la mine ,comme en 1879.
Deux gendarmes gardent la porte vitrée des bureaux et laissent entrer par ordre les malheureux qui,figure abîmée par la douleur,viennent reconnaître les dernières victimes ,leurs parents ou leurs amis ,déposés sur des lits de paille .
Quatre hommes qui portent sur les épaules un brancard en forme de grand panier en osier ,fendent péniblement la foule. Ils viennent chercher les asphyxiés ,étendus encore dans le bâtiment de la direction.
Deux mineurs qui sont étendus côte à côte ,semblent se serrer l'un contre l'autre.Leur agonie parait avoir été plus douloureuse que celle des autres victimes enfouies à demi sous la paille.Leurs mains crispées sont ramenées sur leur poitrine,Leurs jambes sont pliées en deux.
Parmi les victimes se trouve Victoria,une jeune fille de 17 ans.Cette enfant est ensevelie dans le vestiaire des porions.Sa soeur ,qui est couchée sur elle ,l'étreint dans ses bras et la couvre de baisers.
Un père parvenu à s'enfuir du puits fatal ,pleure son fils,un enfant de 16 ans, employé à la mine depuis 4 ans .Ce mineur qui a failli périr et qui est si cruellement éprouvé ,est resté veuf avec quatre enfants.
Mons 1H55
La galerie où 26 personnes ont succombé a été témoin des nombreuses luttes suprêmes que ces malheureux ont soutenues pour se sauver.Près d'une porte ,on a relevé les dépouilles de 3 mineurs qui paraissaient avoir été frappés au moment où ils voulaient passer tous les trois à la fois.Un gamin est parvenu à sauver un garçonnet comme lui en le tirant derrière lui au moyen des ses bretelles.Le jeune sauveteur a parcouru ,en rampant ainsi ,un très long trajet.Quelque rescapés ,simplement étourdis ,ont été retrouvés sous plusieurs cadavres.Cette hécatombe les a protégés contre l'asphyxie
Le bourgmestre croit que tous les survivants guériront.La médication employée consiste à faire évacuer les émanations pernicieuses dont leur  corps est saturé.Un seul malade cependant a recouvré jusqu'à présent la parole ;les autres gémissent toujours en proie à une grande souffrance.
On espère que le bilan de la catastrophe ne se modifiera pas.Le nombre des morts ,est de 26 .
La catastrophe remue profondément tout le pays. L'émotion est d'autant plus grande que tout le monde  connaît le péril constant que les ouvriers courent dans cette mine particulièrement grisouteuse. Les mineurs
de l'Agrappe défient journellement la mort à laquelle ils viennent de payer un nouveau tribut.
Les dégâts sont nuls.Le charbon abattu dans la journée a été simplement réduit en miettes.
Au charbonnage ,un cheval qui se trouvait au bas de la <<vallée>> ,donc tout près de l'endroit où s'est produit le volcan, a été épargné ,alors que de malheureux ouvriers ont été tués à trente mètres plus loin.
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MessageSujet: Re: Catastrophe minière   Catastrophe minière - Page 4 I_icon_minitimeDim 24 Mai 2020 - 9:44

Toujours dans ce même journal <<La Lutte>> un ou deux jours plus tard...
Dans les demeures des rescapés,c'est une véritable procession de parents et d'amis.Rien de plus lamentable ,et de plus navrant que le spectacle de ces malheureux étendus sur leur lit de douleur, entourés de leur famille en pleurs .De temps à autres,on les frictionne et on leur donne à boire de l'eau tiède pour provoquer des vomissements ;c'est le meilleur moyen de soulager les infortunés qui ont
<<avalé>>du grisou  paraît-il.Les malades paraissent privés de tout sentiment.Parfois ,des mouvements brusques les secoues et des sons inarticulés sortent de leur bouche.

Dans les maisons des tués ,le spectacle est plus désolent encore.Les corps des victimes sont exposés sur des couches recouvertes de draps et d'ornements funèbres.Les parents sont assis à la tête du lit et sanglotent, pendant que la foule recueillie et désolée vient contempler le visage    blanc comme neige du travailleur.

Devant les demeures et dans les cabarets, des groupes d'ouvriers causent du terrible malheur et du pénible sort du charbonnier,forcé d'exposer sa vie chaque jour pour un maigre ,un bien maigre salaire.
<Peu d'ouvriers gagnent encore trois francs à l'Agrappe>>,et c'est cependant la fosse où l'effet utile est le plus considérable ,disent les ouvriers .L'action du grisou fait que le charbon est abattu avec moins de difficultés qu'ailleurs.
Beaucoup de parents de victimes viennent au charbonnage pour demander des secours.La misère de la population est grande.Pendant toute la nuit ;les charpentiers ont été occupés à faire des cercueils.La mise en bière des cadavres a commencé ce matin.Les corps répandent déjà une forte odeur,c'est ce qui a nécessité la mise en bière immédiate.
Dans une petite maison du village Elie M ,a repris ses sens.Dans la chambre voisine de celle où il est couché est étendu le cadavre de sa fille Florine,remontée asphyxiée.On cache à l'infortuné père le terrible malheur.
Un garçon Oscar Dupont, a fait preuve d'une grande intrépidité .Son père était parmi les rescapés perdus dans le chantier.L'infortuné,frappé de folie chantait en errant dans la galerie .Son fils le reconnu à sa voix et se porta immédiatement à son secours.Il fut assez heureux de le retrouver vivant et s'empressa de le ramener à l'accrochage.
On est frappé de la douleur particulièrement poignante qui étreignait un des ouvriers qui stationnait dans la cour du charbonnage en attendant la remonte des derniers cadavres .
Cet homme avait prié le matin un de ses compagnons de labeur de la remplacer sur les travaux et celui qui l'avait remplacé se trouvait parmi les asphyxiés.
Le 3 septembre .Les funérailles.
Il avait été question d'abord à enterrer les victimes toutes ensembles,Mais ,à la suite d'une conférence tenue au charbonnage ,il a été reconnu que l'on ne pouvait pas ,sans exposer gravement la santé publique ,conserver les morts jusqu'à cette date ,la décomposition ayant déjà commencé son oeuvre.Les parents des morts ont été immédiatement informés de cette décision.Les funérailles sont organisées aux frais de la société Agrappe; c'est elle qui a fourni les cercueils et engagé les porteurs.
Le village a un aspect des plus tristes .Dans les pauvres intérieurs règne une désolation poignante .
Sur le point de se séparer de leurs chers morts,des pères,des mères,des soeurs ,des frères  pleurent, jettent des cris désespérés ,poussent des lamentations affreuses.
C'est un spectacle dont la plume ne saurait décrire la sombre tristesse.
Trois colonnes s'achemineront lentement vers l'église à des heures différentes.
Demain le deuil sera pris au charbonnage .
Ainsi se termine également la relation de la tragédie de Frameries.
Puisse -t-elle mériter une considération respectueuse.
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